Pendant 17 jours, je vous livre mes sensations, mes impressions, mes sentiments de lecture au sujet du roman O de Miki Liukkonen, qui paraît au Castor Astral.

Septième jour

Le roman O comporte plus d’une centaine de personnages, centré notamment autour de plus d’une quinzaine de familles. On retrouve assez vite ce plaisir propre au grand roman russe, avec toute cette kyrielle de personnages aux noms à rallonge. Dès les premières pages de tels romans, on plonge dans un monde riche et multiple, qui demande de l’attention et de la concentration. C’est une manière de rivaliser avec le monde réel, à l’image d’un Balzac:

« Je fais concurrence à l’État Civil »

Balzac

Parmi tous les personnages d’un roman, on a souvent certains personnages qui sortent du lot. Des personnages qui nous marquent, dont on est proche, à l’instar de ce qu’a dit Mario Vargas Llosa :

Une poignée de personnages littéraires ont marqué ma vie de façon plus durable qu’une bonne partie des êtres en chair et en os que j’ai connus.

Mario Vargas Llosa

On pense aussi à la célèbre phrase d’Oscar Wilde :

La mort de Lucien Rubempré est le plus grand drame de ma vie

Oscar Wilde

Ces personnages nous accompagnent et on garde d’eux des souvenirs précis.

Pour vous repérer dans cette forêt touffue de noms et de professions, on a une liste de l’ensemble des personnages. Liste dont vous allez avoir besoin au début mais que vous allez laisser de côté au fur et à mesure de la lecture tant les personnages s’incarnent et vont vous apparaitre familiers :

Les personnages du roman de Miki Liukkonen possèdent la capacité de nous marquer chacun à leur manière : Jérome W, Magnus Braxe, Caesar Jansen, Anton Benavita et tant d’autres ou encore Meila Enkroos, laquelle n’est apparue pour l’instant ( je suis à la page 350) que trois fois. En une scène, elle m’ a enthousiasmé tant par sa folie que par la poésie qu’elle dégage.

Meila Enkroos, c’est Isabelle Huppert dans La Pianiste qui rencontre l’univers de Richard Brautigan et de Wes Anderson.

On apprend d’ailleurs qu’elle est l’autrice d’un livre de cuisine dont le roman O fait référence à plusieurs reprises :

A vous désormais de choisir votre personnage préféré dans cette comédie humaine déjantée et drôlatique, démente et absurde qu’est O de Miki Liukkonen.

A suivre.

Et on terminera avec une référence musicale présente dans le roman.

C’était…puissant, dis-je. Impressionnant.

– Merci, répondit-il avec un sourire pudique.

– C’était quoi?

– Kreislerania de Schumann

O, Mikki Liukkonen

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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