C’est motivée et pleine d’entrain que je suis retournée au Noumatrouff pour le concert de La Maison Tellier, le samedi 26 juin 2021.
Il arrive certaines fois où on a le cœur un peu plus léger.
Enchantée et conquise par la beauté de cette « errance musicale et littéraire aux origines du groupe », comme le promet l’affiche de la tournée du groupe, j’ai été transportée dans un univers théâtral et cinématographique.
Au tout début, Yannick alias Raoul, joue de la guitare, seul en scène. Sur un chant parlé plutôt mélancolique, il déclame à plusieurs reprises : « Je m’ennuyais profondément ».
Puis, il est rejoint furtivement par Sébastien alias Helmut, accoudé à un élément scénique à l’arrière de la scène. Ensuite, il vient s’assoir à côté de son acolyte pour chanter : « J’ai toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre, peut-être y serais-je arrivé mais les rêves s’épuisent dans les bras d’une inconnue ».
Entre les morceaux, les deux frères, Helmut et Raoul, originaires de Rouen, nous racontent avec humour comment ils sont devenus un groupe depuis le début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui. La Maison Tellier est parfois deux, d’autres fois, cinq. Leur style musical se situe entre le folk, la country et le blues. « On est un groupe à baston », nous livre Helmut. Hahaha !
Après la chanson introductive, il nous apprend qu’il s’ennuyait ferme en tant que jeune professeur rempli de rêves plus ou moins réalisables dans les ambiances mortifères des salles de classe à l’aube du second millénaire ! Yannick traînait avec des potes qui faisaient de la musique et à ce moment-là, Seb avait enregistré une musique de Tim Burton, « La Triste Fin du petit enfant huître et autres histoires ». Les copains de son frère avaient enregistré les morceaux qu’ils avaient fait ensemble et sa musique à lui avait été validée par des musiciens…De rencontre en rencontre, ils sont devenus La Maison Tellier, une famille musicale idéale avec des amis. Selon Helmut, « un ami c’est celui qui aime votre style de musique ».
On avait l’impression d’être dans un film de Christophe Honoré en raison du dispositif scénique : au milieu de la scène se trouvait un répondeur avec une lumière jaune qui clignotait et dont sortait une voix enregistrée qui interpelait Seb et Yannick ou lisait des passages d’un livre comme celui de Stevenson. Cette voix n’était autre que celle de Tania Torrens. Vous savez, l’actrice qui double Sigourney Weaver en français.
Assis, on écoute ce duo, avec l’envie de se lever pour danser. Alors, comme on ne peut pas, ben, on tape dans les mains ! On fait ce qu’on peut !
Ils ont joué des reprises et bien sûr des morceaux de leur dernier album « Primitifs modernes » comme « Atlas », un de mes titres préférés !
Ce soir-là, on a complété le triangle magique selon la définition de La Maison Tellier : eux, la musique et nous, les spectateurs !
Après le concert, on a bu une bière avec Raoul et Helmut, une partie de l’équipe de Cultures Sauvages et d’autres connaissances. On a passé un bon moment !
Je leur ai demandé la setlist de leur concert au Nouma. Ils ne l’avaient pas sur eux, alors, Raoul me l’a écrite sur mon carnet. Hey, sympa !
J’ai aimé : le concert, l’ambiance, les retrouvailles avec d’anciennes connaissances et les rencontres avec de nouvelles, la bière… enfin, la soirée quoi !
Il arrive certaines fois où on a le cœur un peu plus léger, particulièrement quand a vu un concert de La Maison Tellier.
Retrouvez l’interview du groupe par Antoine et Sabine :
Infos pratiques :
Noumatrouff
57, rue de la Mertzau
68063 Mulhouse
Tél : 03 89 32 94 10
Site web : www.noumatrouff.fr
