« Ordure », d’Eugene Marten, préface de Brian Evenson, chez Quidam éditeur

Une histoire horrible et prenante qui se déroule aux États-Unis, mais pourrait se passer dans n'importe quelle mégalopole où les déchets et les rebuts s'amoncellent loin des regards. Un roman américain enfin traduit en français où les ordures sont littéraires, les phrases ciselées et les mots taillés mêle si sales, ne sont pas sans rappeler certains romans de Ballard ou Bret Easton Ellis, quand le réel est mis à nu sans sa perversité, comme dans les films de David Lynch ou Abel Ferrara.

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« L’apparence du vivant », de Charlotte Bourlard, aux éditions Inculte

"Monsieur Martin est tombé au pied de la cheminée. Ça fait cinq ans. Il s'est agrippé au divan, puis il a flanché. Madame était en train de préparer des pains perdus. Elle a appelé les secours. Les pains perdus ont cramé, monsieur est devenu un légume. Elle n'a jamais voulu le lâcher. Elle veut continuer à l'aimer." Le thème de la mort tient dans ce premier roman un rôle central. N'est-ce pas le cas de toute vie ? Même s'il pourrait sembler un peu lugubre, le scénario tient parfaitement la route et on est emporté dans ces pages par une danse macabre non dénuée d'humour noir ! Un premier roman radical, emportant d'embaumement, de crémation, de taxidermie, prenant jusqu'à la dernière recette qui sonnera comme un bouquet final !

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« Le carré des indigents », d’Hugues Pagan, Rivages/Noir

Un roman de la noirceur sociale, une immersion caustique et touchante dans le monde des oubliés et dans la police, une plongée dans une nuit intense, un parfait roman noir à la fois tragique et brillant, intense, et complexe, empathique et touchant, un portrait radioscopique d'une société embarquée dans la nuit.

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Les villes de papier ( Une vie d’Emily Dickinson) de Dominique Fortier

Dans son essai Les villes de papier, Dominique Fortier nous fait traverser une vie puissante et fascinante, celle d'Emily Dickinson. Une vie-corps, une vie-papier, une vie-chambre. Toute la force de cet essai vient de sa capacité à créer des lignes de fuite, des lignes de vies bruissantes et souterraines. Elle ne signe donc pas une biographie au sens classique, mais plutôt une fiction poétique sur cet autre en nous qui parle et qui regarde le monde.

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