« Quand Cécile », Philippe Marczewski, aux éditions du Seuil
Se laisser emporter, subjuguer, hypnotiser, toucher par un récit qui ne ressemble à aucun autre, et qui pourtant pourrait ressembler à tant d'autres, vu ce qui y est narré, c'est aussi indescriptible et beau. Et là, là, c'est le cas de "Quand Cécile" qui emporte, et ce dès l'exergue via Maurice Blanchot : "Qui veut se souvenir doit se confier à l’oubli, à ce risque qu’est l’oubli absolu et à ce beau hasard que devient alors le souvenir." Paradoxal balancement entre ce qui est, ce qui a été, tel qu'on s'en souvient, le temps ayant balayé devant les portes de la perception, quand un être aimé et disparu est malgré tout un souvenir tenace et fugace. Une lecture à scander comme une marge en rhapsodie de la mémoire.