Un livre étonnant, captivant et explorateur de l'être qui démarre sur une urgence de secours et ne dévoile que très progressivement la situation au lecteur.
On avance pas à pas, sans vouloir aller trop vite. On découvre Ingrid, puis son identité avec elle, et sa fille Rosalie, telles qu'elles sont et peuvent se dire, on se laisse plonger au coeur d'un nœud d'interrogation.
Et dans ce livre, on découvre aussi, ébahi, ému, tendu, la capacité incroyable à s’accoutumer à des situations impossibles, qu’on pourrait penser insupportables.
Un roman vertigineux, funambule sur le fil de la violence, qui peut déconstruire l’individu mais ce faisant laisser entrer un passage insoupçonnable vers la sortie de soi pour la reconstruction du moi : "La parole" sera libération.