SHILLY SHAELLY présente un rock énergique et sensible. Leur second EP Dark conversation sorti en juillet 2021, dévoile un univers musical fascinant composé de six titres qui créent une harmonie puissante entre les instruments rock, les vibrations électroniques et une voix intense. 

– Pourquoi vous appelez-vous Shilly Shaelly ?

Shilly Shaelly vient d’une expression anglaise qui veut dire « tergiverser ».
C’est le leitmotiv de notre groupe. Rien ne peut être simple, tout doit être perfection, alors on discute, on change d’avis. Parfois c’est lourd.
La semaine passée  nous devions passer commande pour des t-shirts et cela a fini en conversation de cinq jours pour savoir combien de millimètres sépareront les caractères imprimés. Ils ne sont pas prêts d’arriver.
A part cela, on aimait bien la sonorité du nom. Pour du rock ça sonnait assez « frais ».

Qui compose le groupe ? Comment s’est-il formé ?

Je connais Edouard, Grégory et Nicolas depuis quelques années maintenant, ils m’avaient recruté comme chanteur dans leur ancien groupe de rock « The Lucians ». Assez rapidement j’ai quitté le projet car cela ne fonctionnait pas pour moi. Ils l’avaient assez mal vécu et je sais qu’ils ont mis du temps à me recontacter avant la création de Shilly Shaelly en 2015.

Quand Grégory m’a recontacté il ne savait pas dans quelle optique c’était. Il s’agissait de créer un nouveau groupe avec lui, Edouard et Nico. J’ai accepté, et nous avons essayé une formation acoustique pendant un an. Finalement cela ne nous motivait pas énormément et on a décidé de mettre à profit les talents de Grégory pour la musique électronique. Mélangé à nos affinités pour le rock, cela a donné naissance à Build Up qui est sorti en 2016. Greg a ensuite quitté le projet et cela a marqué une pause dans l’histoire de Shilly Shaelly.

En 2018 nous souhaitions tous redonner une chance au projet mais Greg vivant à Lyon, nous avions besoin d’un batteur à proximité.

Quentin était le premier à venir sur la session d’auditions et nous avons eu le coup de cœur immédiatement. Il a joué les quatre titres exactement comme sur l’EP, on croyait entendre le CD. Ça nous a poussés à le recruter même si nous ne connaissions pas son potentiel créatif. En travaillant sur les compos suivantes nous n’avons pas été déçus.

Actuellement c’est Nicolas à la basse, Quentin à la batterie, Edouard à la guitare, et Luca (moi) au chant. Greg a réalisé les samples sur Dark Conversation. Nous avons tout ce temps composé à distance avec lui mais actuellement nous ne travaillons plus avec lui.

De gauche à droite : Nicolas Schickler, Luca Ohnmeiss, Edouard Staad, Quentin Schladenhaufen – Crédit : Shilly Shaelly

Vous avez participé à l’édition 2019 du festival Locomotiv’ au Noumatrouff. Quels souvenirs en gardez-vous ? Y aviez-vous fait de belles découvertes musicales ?

Jouer au Locomotiv’ c’était comme jouer à côté du domicile. Nous répétons dans les locaux du Noumatrouff toutes les semaines et nous connaissons bien l’équipe.

C’est la première fois que nous avions la chance de jouer ne serait-ce que dans le club du Noumatrouff et nous voulions honorer cet endroit que nous adorons. On a passé des supers moments avec le groupe, que ce soit en loge, au bar ou sur scène. Lyre le temps ont joué sur la grande scène le même soir, et cela reste un souvenir mémorable. Ils ont une énergie incroyable. Cela m’avait donné envie de fouler le grande scène du Noumatrouff, ce que nous avons pu réaliser grâce au tremplin Chipo’Zik …

Vous avez également gagné le second tremplin Chipo’ Zik en 2020, au Noumatrouff, ce qui vous a permis de jouer en première partie du festival Chipo’Zik ? Que cela a-t-il changé pour vous ?

Nous avions entendu parler du festival du Chipo’Zik qui se joue sur le campus et c’était l’opportunité pour nous de jouer devant beaucoup de       monde. Je me souviens à quel point nous souhaitions gagner ce tremplin. Nous nous sommes énormément préparés en répète pour que ça fonctionne et nous avons tout donné sur la grande scène du Noumatrouff ce soir là. Cela a été un de nos meilleurs concerts.

Quand nous avons remporté le tremplin, nous étions très reconnaissants et impatients de jouer pour le festival. Malheureusement cette édition n’a pas pu se faire à cause du Covid et nous avons été conviés à l’Eden à Sausheim pour enregistrer une vidéo « Live » de 2 morceaux. En premier lieu cela nous faisait moins rêver, mais avec la vidéo qu’ils ont montée cela nous fait une superbe vidéo de concert à utiliser pour notre booking. Cela nous a beaucoup servi.

Nous avons joué en plein après-midi devant une salle vide, mais l’exercice de se donner à fond sur scène malgré cela, en s’imaginant un public face à nous, a été très formateur.

Chipozik Live 2020

– Vous avez sorti un 1er EP Build up en 2016 et le second Dark conversation en juillet 2021. Comment votre univers musical a-t-il évolué entre temps ? Comment les 3 confinements ont-ils influé sur la création de cet EP ?

Notre univers a évolué de fait car Quentin ( batterie) est arrivé après la sortie de notre premier EP. Un nouveau musicien amène forcément de nouvelles idées et un nouveau son. Nous avons également mûri et notre musique a pris un virage plus électronique et plus sensible. Le confinement nous a appris à nous débrouiller par nous-mêmes car ne pouvions plus financer nos projets grâce aux cachets des concerts.  Nous avons alors, par exemple, produit le vidéo-clip du titre  We Lost Some Time nous-mêmes de A à Z. Il a d’ailleurs reçu de bonnes critiques et nous en sommes fiers. Ce confinement aura eu le mérite de faire surgir en nous des talents cachés.

– Les 6 titres de votre nouvel EP Hell, Something’s missing, We lost some time, I wanna get out, Impossible Harmony, Dark conversation sont des concentrés d’émotion.  L’ensemble basse/batterie/guitare/ arrangements électro est incisif, avec des parties intenses comme le cri qui vient des tripes et le riff de guitare enflammé dans le titre Hell.  On imagine clairement votre public se déhancher pendant vos concerts. Est-ce cela votre but, que votre public embrase le dance floor ? Que souhaitez-vous partager avec votre lui ?

En concert, nous sommes certes très solennels en un sens car la musique et les textes qu’on partage sont chargés d’émotions vraies et de notre histoire. Mais jouer ensemble et partager tout ça avec notre public nous apporte beaucoup de légèreté et nous donne envie de les faire bouger. I Wanna Get Out ou encore Time Maschine s’y prêtent à merveille, même si en les composant ce n’était pas notre but initialement. Des solos de guitare et un peu de scream bien placés, ça nous parle parce que nous avons tous été inspirés majoritairement par le rock, mais cela ne fait clairement pas danser les gens.  Néanmoins, de mélanger ces éléments rock à une instru électro qui tourne à 110 ou 130 BPM ça change la donne.

Clip de « We lost Some Time »

– On ressent beaucoup d’émotions en écoutant votre EP car vos titres sont tristes, mélancoliques, parfois, colériques, romantiques. Parfois tout ça est mélangé dans un même titre. Où puisez-vous cette énergie musicale, tantôt sombre (mais jamais sinistre), tantôt sensible (toujours touchante) ?     

J’aime la part tourmentée, mélancolique, romantique mais aussi énergique qui vivent en Shilly Shaelly, que cela vienne des textes ou des instruments. Nous adorons mélanger nos différentes émotions dans une même chanson et voir quelle énergie s’en dégage. C’est souvent lourd et assez énervé, mais on y voit aussi beaucoup d’espoir, à l’image de cette ampoule qui brille dans le noir.  

L’EP reflète les périodes les plus sombres de ma vie, mais aussi les plus difficiles pour la vie du groupe à cause du Covid notamment. Je pense qu’on a tous touché le fond à notre manière à un moment donné. On a eu besoin de se défouler et on a adoré pouvoir aller en studio et tourner nos clips. Ça fait du bien. Quand rien ne va plus on a toujours la musique qui est là pour recevoir nos émotions et c’est super important pour nous de créer dans ces moments-là. C’est je pense l’idée de cet EP, la capacité de se déhancher dans les ténèbres. 

Quentin Schladenhaufen : batterie – Crédit : Shilly Shaelly

– Le premier titre que vous avez sorti de votre EP Dark conversation est I Wanna Get Out. En l’écoutant et en regardant le clip, on a le sentiment que cela parle d’une rupture violente avec le passé, de la nécessité de lâcher-prise et de vivre ce que l’on est dans l’instant présent. On a l’impression que la voix et la musique se connectent aux émotions négatives pour créer une belle harmonie avec tout ça. Qui a écrit le texte ? Dans quelle mesure votre musique est-elle introspective et cathartique ?

I Wanna Get Out porte en elle plusieurs dimensions. Elle parle d’une sorte de crise d’adolescence tardive dans laquelle un besoin extrême d’individualité s’exprime. Je suis passé par là dans ma vie professionnelle notamment, et j’ai utilisé cette énergie pour écrire le texte de cette chanson mais également pour reconnecter mon quotidien à ce que j’aime profondément. Faire de la musique à titre professionnel en fait partie.

Des ruptures volontaires donc, qui demandent de se faire violence, d’avoir une confiance en soi exagérée et de rompre avec le passé de manière brutale. Sinon, impossible d’avancer.

Avec le groupe nous avons voulu mettre le « trône brulé » au centre de notre clip car ça nous donnait l’occasion de brûler quelque chose..
Dans mon texte je le voyais comme une métaphore du confort qui rend quelqu’un somnolent et inattentif à lui-même. C’est une image de moi que je me réjouissais de réduire en cendres.

Pour le clip nous l’avons construit de nos mains, ça nous a pris un sacré temps, car nous voulions qu’il soit parfait à l’image. Nous l’avons pris avec nous pour tourner la scène au Noumatrouff et nous l’avons ensuite brûlé pendant les scènes filmées dans la carrière. Cet objet portait vraiment l’énergie de la chanson en lui, mais également de tout ce qu’elle représente. Le fait de le brûler après tout ce travail accompli était un « burning man » réalisé à notre manière.

Nous avions adoré travailler avec Yann Morel. L’idée du clip l’avait tout de suite motivé et on a pu profiter d’une superbe ambiance pendant les deux jours de tournage avec lui et les figurants.

Comme quoi en écrivant une chanson énervée on peut se créer plein de jolis souvenirs..

Clip de I Wanna Get out

– Votre titre, Dark Conversation, éponyme de votre album, peut représenter une discussion avec le petit diable sur l’épaule, ou une discussion entre soi et son ex, ou son double maléfique ou encore entre un artiste et son public. Avec qui chantez-vous cette harmonie impossible comme le suggère votre titre Impossible harmony ? Et pourquoi ce choix ?

Dark Conversation, c’est une discussion trop honnête, sans masque ni voile. Le sujet n’est pas tant à qui cela s’adresse mais comment, avec une certaine bienveillance, les questions posées dans la chanson tentent d’aller chercher quelqu’un sur un terrain plus personnel, en allant plus loin que l’apparence. Le but est de briser la glace et de se montrer sans pudeur. Je pourrais adresser ce texte à moi-même comme à un ami ou à un ennemi, ou au public. C’est la recherche d’un lien réel et profond, lavé de toute superficialité.

La chanson Impossible Harmony est le résultat d’une de ces conversations, qui se transforme en quelque chose de beau et de romantique.

C’est clairement une chanson d’amour. L’harmonie est impossible car le contexte de la rencontre est inopportun et ne laisse pas espérer une fin heureuse.

J’ai écrit cette chanson avec Edouard lors d’une virée en Bretagne. En quelques jours nous avions articulé la majorité de la chanson à l’aide de nos guitares acoustiques. Elle sonnait très The Bowstrings (notre duo acoustique) et Greg l’a « remasterisé » à la sauce Shilly Shaelly à notre retour. La chanson est devenue grâce à lui très orchestrale.

 Les éléments de la nature bretonne ont beaucoup coloré ont animé mon texte ainsi que la mélodie du chant. J’ai pour habitude d’écrire chez moi, à mon bureau, mais d’écrire dans un contexte de voyage a été pour moi une révélation. Cela a été d’une simplicité qui me rend encore nostalgique.

Nicolas Schickler : basse – Crédit : Shilly Shaelly

– Pouvez-vous dire comment vous avez composé vos titres ? Comment avez-vous articulé la composition entre la partie musicale et les textes ? Est-ce la musique qui les inspire ou l’inverse ?

C’est souvent Edouard et/ou Greg (Guitare/Samples) qui ont créé les bases sur tout l’EP Build Up et aussi majoritairement sur Dark Conversation. Ils ont travaillé ensemble pendant très longtemps même avant Shilly Shaelly et ça on le ressent clairement dans nos titres. Basse / Batterie viennent se greffer assez rapidement dessus et on travaille souvent sur une structure plus précise en répétition.

Sur l’EP Build Up j’ai écrit les textes sans beaucoup me soucier des instruments tout de suite. Je voulais garder une écriture instinctive et brute dans un premier temps pour voir ce qui se forme sur le papier. J’ai dû modifier et réécrire énormément de choses pour trouver une belle harmonie avec les instrus. Notre objectif était de sortir un EP rapidement, et quand nous avions fixé la date pour le studio, il me manquait deux textes et pas mal de mélodies de chant. J’ai essayé beaucoup de choses avant de trouver les lignes actuelles. C’était notre premier EP, nous faisions des expériences pour dessiner notre univers musical.

Les musiciens du groupe m’aident aussi pour travailler sur les parties chantées. Time Maschine était une chanson à la base très grave dans la voix et l’instru était complètement différente, plus lente. Greg m’a suggéré de la chanter à l’octave du dessus, à ma limite vocale. Tout le monde a adoré, et toute l’instru s’est finalement réécrite par rapport au nouveau style de chant.

Nous avons toujours plusieurs idées sur le feu. J’arrête rarement d’écrire des choses et des idées instrumentales de manquent jamais. Parfois j’essaie de développer un texte sur une chanson mais cela ne me plaît pas, alors ce sera pour la suivante, et en attendant j’écris autre chose. Je me mêle très peu des instruments, car ce que les mecs proposent me plait beaucoup et cela m’inspire.

Au final les instruments créent leur ambiance tout à fait indépendamment du chant et je viens placer le texte qui s’y prête le mieux. On construit autour de ça.

Edouard Staad : guitare – Crédit : Shilly Shaelly

– La pochette de l’EP représente une ampoule cassée avec des flammes puissantes qui jaillissent de l’intérieur. Les visuels de la 1ère et 4ème de couverture sont différents : sur la 4ème, le verre de l’ampoule est encore plus brisé et l’on voit deux foyers de flamme qui éclairent la nuit. C’est à l’image de votre EP : continuer de répandre sa lumière même si l’environnement extérieur est sombre ? Peut-on faire un rapprochement avec ce qui se passe actuellement : malgré l’éclatement du monde, la flamme intérieure est toujours là ? Que représente ce feu ? Est-ce celui de la création, du feu intérieur ?

Pour moi, l’image de cette flamme qui brûle dans le noir c’est notre lumière intérieure qui nous permet à tous d’aller voir ce qui se passe dans nos tréfonds, et de dépasser les peurs qui y sont liées.
C’est un exercice qu’on fait rarement quand tout se passe pour le mieux.
Mais c’est lorsque tout fout le camp qu’il devient intéressant d’ouvrir les yeux sur soi, de regarder attentivement, d’analyser calmement. Pour ma part c’est comme cela que j’apprends à me connaître vraiment. Quand on a appris à allumer une lumière dans nos pires moments, on devient capable de vivre certains événements avec plus d’aisance et d’en sortir grandis.

Sans la musique ou toute autre forme de culture pour nous aider à y voir plus clair et pour nous accompagner, c’est plus difficile.

La crise du covid nous à beaucoup inquiété à cause de cela. L’absence de culture dans notre société est à prendre très au sérieux car ce n’est pas juste du divertissement comme on peut parfois l’entendre. Elle nous aide à vivre dans le monde, et pour certains d’entre nous c’est même un besoin vital.

Les parois de l’ampoule qui se brisent étaient en premier lieu un choix purement esthétique, mais en regardant le résultat de nos 400 photos on peut s’imaginer toutes sortes de choses. On a carrément vu le diable se dessiner dans les flammes ou encore ses cornes.

On pourrait en effet s’imaginer que l’ampoule qui se brise représente le monde matériel, mais là je pars peut-être trop loin..

– Qui a travaillé sur le visuel et les clips de l’EP ? Comment cela s’est-il passé ?

Comme indiqué plus haut, nous avons, pour notre 1er clip, travaillé avec Yann Morel du Vidéodrome. Nous nous sommes alors rendus compte de ce que c’est que de tourner un clip et des aléas que cela comporte. C’était très enrichissant à beaucoup d’égards (créativité, organisation matérielle et humaine, construction du trône…).

Cette première expérience nous a beaucoup aidée pour la réalisation de notre second clip qui est « fait maison », avec les moyens du bord. Chez Shilly Shaelly, ce ne sont pas les idées qui manquent mais ce qui pêche ce sont souvent les moyens d’y parvenir.

Concernant le visuel de l’E.P Dark Conversation, nous avions tout de suite en tête un graphisme simple, parlant et surtout chaleureux. Il me semble que la première idée pour la couverture de la pochette était une allumette en feu sur fond noir mais malheureusement l’idée avait déjà été utilisée. Nous voulions transmettre cette idée de chaleur et de lumière dans l’obscurité.

Du fait du confinement et à l’instar du clip, nous avons réalisé nous-mêmes le graphisme de L’EP dans son intégralité. Par exemple, j’ai écrit les paroles à la main pour donner un coté plus humain à l’esthétique de l’œuvre. Nous avons également pris des photos de nous éclairés à la bougie pour une cohérence visuelle. Je crois qu’on s’en est plutôt bien tirés et on est surtout très contents du résultat.

Luca Ohnmeiss : chant – Crédit : Shilly Shaelly

– On vous sent grandir davantage avec la sortie de cet EP, qu’est-ce que l’avenir vous réserve ?

Ça, c’est ce même avenir qui nous le dira !! Nous nous sommes replongés dans l’écriture et la composition de nouveaux titres. C’est ce qui nous a manqué ces derniers temps. Nous voulons revenir à des titres plus « catchy », peut-être moins cérébraux sans nous renier, naturellement.

Nous sommes remontés sur scène durant la saison estivale et ça nous a fait un bien fou. C’est clairement notre objectif que de faire un maximum de concerts dans les temps à venir.

Nous avons commencé à travailler avec une nouvelle personne pour la partie électronique de notre musique. On vous en dira plus très bientôt.

Crédit : Shilly Shaelly

Découvrez leur nouvel EP Dark Conversation :

Youtube – http://bit.ly/2Ot7snk

Insta – https://www.instagram.com/shillyshaelly/

Spotify – https://spoti.fi/2qxwh8X

Deezer – http://bit.ly/2qoqcMc

Apple – https://apple.co/2QCfPPr

Bandcamp – http://bit.ly/2XIf20Y

La publication a un commentaire

  1. Helsly

    J’ai bien aimé danser comme les figurant sa me rappelle mes vingt ans bon continuation

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