Les Vikings conquirent l’Europe voire le monde en 3 siècles.

Depuis plusieurs semaines, la pop-culture nous abreuve de leurs récits sanguinaires.

THE NORTHMAN

Après The Lighthouse, le récit de gardiens de phare sombrant dans la folie, le réalisateur Robert Eggers revient avec l’adaptation du récit danois ayant donné naissance à Hamlet par Shakespeare.

SYNOPSIS

Le jeune Amleth voit son père se faire assassiné par son oncle. Il promet alors aux Dieux et à lui-même de revenir se venger.

L’histoire du film tient en deux lignes mais ce qui importe dans un film, quelque fois, est moins l’histoire du comment cela nous est raconté.

Ici Robert Eggers nous convie à un voyage dans le temps et l’espace.

Si vous aimiez la série Vikings, oubliez-la.

Les régions sont froides et arides, l’image de The Northman l’est tout autant.

Alexander Skarsgard, berserkr.

La violence est quotidienne, les images suintes de crasses, de sang et de sueur.

Les croyances sont partout, nous passons régulièrement d’images pratiquement documentaires à des scènes oniriques sans prélude, l’une faisant complètement partie de l’autre et inversement.

Alors ce film divisera mais n’est-pas là la marque d’une grande oeuvre ?

Il n’empêche que c’est une expérience cinématographique incomparable et ce sans parler des acteurs qui nous livrent une prestation rarement vue ailleurs.

Que ce soit Bjork en sorcière, Willem Defoe en prêtre/druide, Nicole Kidman (elle ne me procura jamais autant de dégoût que dans ce film), tous développent un jeu parfait.

Mais deux en particulier les surclassent encore : Alexander Skarsgard et Anya Taylor-Joy.

Anya Taylor-Joy.

Le premier qui est Amleth a un corps transcendant l’image. Nous ressentons tous ses muscles tendus, sa démarche animale lorsqu’il attaque, l’humanité se détachant de lui lorsqu’il devient un berserkr et ses doutes.

Quant à Anya Taylo-Joy, son physique étrange convient parfaitement à ce rôle où elle est à la fois effrayante et saisissante.

Un film à voir sans aucun doute.

ViIKINGS VALHALLA

100 ans après la fin de la première série Vikings, Netflix remet le couvert avec ce Valhalla éloigné du paradis.

Tout l’intérêt de Vikings, première série, est retombé.

Certes, il y a des aspects intéressants dans cette série mais cette dernière n’arrive jamais à la cheville de son aîné.

Après, ce n’est que la première saison mais cela n’annonce rien de bon.

Pour autant, sans spoiler, il y a des aspects intéressants tel que la confrontation entre les Vikings chrétiens et les Vikings dits paiens, aspect historique connu.

Mais, en une saison, pour l’heure, il est difficile de comprendre vers quoi tend cette série.

A cela s’ajoute un problème de taille : là où la première série était brutale, sale, Valhalla est trop souvent proprette.

Les acteurs sont toujours beaux, sans cicatrices, sans crasses.

Aux XIème siècles, avec toutes les batailles qu’ils font entre eux ou contre les Anglais, cela est fort étonnant…

Le plus facheux restant que cette série traite d’une période historique qui est mieux traitée avec un manga et un anime japonais : Vinland Saga.

VINLAND SAGA

Entièrement disponible sur Amazon Prime Video, cette série raconte l’histoire de Thorfinn Thorsson, personnage inspiré par Thorfinn Karlsefni, premier homme, viking donc, qui découvrit l’Amérique du Nord et y installa une colonie (faits véridiques) aux alentours de l’an 1000 (oui, Christophe Colomb est complètement claqué).

Après une première saison montrant la quête vengeresse de Thorfinn l’amenant à servir les armées danoises pour la conquête de l’Angleterre, la suite de la série qui devrait sortir en janvier 2023 devrait suivre le manga et nous laisser découvrir sa découverte de Vinland (le nom viking pour l’Amérique du Nord).

Une série grandiose, superbement réalisée et animée que l’on doit au studio Wit Studio, celui qui propulsa L’Attaque des Titans, le temps des deux premières saisons au firmament des meilleures séries anime au monde.

Une série à voir donc en priorité.

trailer en VF de la saison 1.

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