Pendant 17 jours, je vous livre mes sensations, mes impressions, mes sentiments de lecture au sujet du roman O de Miki Liukkonen, qui paraît au Castor Astral.

Quatorzième jour

Le vent du dehors écrit ce livre.

Georges Bataille, Les larmes d’Eros

Sur la couverture du roman O de Mikki Liukkonen, un homme se trouve à l’intérieur de O, faisant penser l’homme de Vitruve de Leonard De Vinci:

Est-ce une manière de faire référence à une époque où existait les possibilités de perfection et d’harmonie? Est-ce une façon de dire que cette époque est révolue? Le sens est désormais multiple, relatif, incomplet.

Cette lettre O est une histoire de désir, renvoyant à l’œil qui nous regarde. Tout roman renvoie à une histoire de l’œil. Voir et être vu, lire et être lu.

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On retrouve dans le roman de Georges Bataille, Histoire de l’œil, cette lettre O, roman qui interroge les limites de la langue et de ses représentations. Cette lettre chez Bataille renvoie aussi bien au sexuel qu’à la forme géométrique:

Ce qui me paraît être le terme de mes débordements sexuels : une incandescence géométrique (entre autres, point de coïncidence de la vie et de la mort, de l’être et du néant) et parfaitement fulgurante.

Georges Bataille, Histoire de l’œil.

On trouve ainsi dans le roman O des références à l’œil et au trou:

Mais aussi au cercle par la référence à la paire de lunettes:

Il est intéressant de voir qu’ à la toute fin du roman le personnage de Kim, lequel appartient à un groupe de malfrats, voit resurgir un souvenir dans lequel la forme du cercle est vécue comme une menace et soulève de nombreuses questions:

A suivre.

Et on terminera avec une référence musicale présente dans le roman.

152. Par exemple, le sujet n 15 rapportait des hallucinations qui avait duré six heures, où il était invité à la réception de la fête nationale au palais présidentiel : les tables ployaient sous les mets, la fanfare de la Garde jouait Heartbreaker de Lez Zeppelin à cappela comme une douce musique d’ambiance, et quand son tour était venu de saluer le président, celui-ci ne put pas lâcher sa main; ils s’étaient donc serrées la paluche pendant six heures, ni plus ni moins , tandis que la première dame restait plantée à côté d’eux avec un sourire de maniaque, et les autres invités commençaient à s’impatienter dans la file d’attente, à grommeler de rage, à proférer des menaces…

O, Mikki Liukkonen

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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