Crédit : Erwan Larzul

Votre premier album s’intitule Nasty Habits. En quoi le rock incarne-t-il encore cette idée de saleté ? Par son attitude ? Son mode de vie ?

Les concerts les plus cool commencent tous dans les bars rock n roll un peu déglingos, le sol qui colle, des stickers partout dans les toilettes et le son à fond dans le bar, on aime cette ambiance !

Et vous, avez-vous des mauvaises ou des sales habitudes ?

On a plus de mauvaises habitudes que de sales habitudes, enfin on croit…

L’album comporte des riffs efficaces et incendiaires. Qu’est-ce qu’un bon riff pour vous et en quoi représente-t-il le rock ?

Un bon riff dans le rock c’est un riff tranchant sans concessions qui s’introduit au plus profond de ton subconscient, qui le matraque en permanence et que tu fredonnes sans cesse.

A l’écoute de l’album, on sent un esprit de groupe et de bande, comme si de vieux copains se réunissaient pour aller faire la fête. L’avez-vous conçu et enregistré dans cet esprit joyeux de franche camaraderie ?

Ça fait plaisir de lire ça, car c’est exactement dans cette énergie que nous l’avons conçu, un bon album de joyeux lurons, avec un maximum d’ondes positives. Lors de l’enregistrement il y avait toujours des potes qui passaient, pour écouter donner un conseils, certains d’entre ont même joué dessus. On a souhaité garder les moments de vie et de rire, comme dans les vieux enregistrements que nous adorons, c’est ce qui nous représente !

On a plus de mauvaises habitudes que de sales habitudes, enfin on croit…

Komodor

Nasty habits a un côté fraîchement Retour vers le futur. Ce qui fait le sel de cet album, c’est ce son vintage des années 70 mais passé par le tamis et l’énergie braillarde des années 2000. Pour obtenir ce son, avez-vous enregistré avec du matériel d’époque ( instruments, mixeurs) ?

Marty nous a livré du matos rétro avec sa DeLorean…On a enregistré dans l’optique analogique et vintage. Avec pas beaucoup de micros sur les instrus, capter la source directe sans se prendre la tête. La majorité des micros étaient des années 60/70. On avait une console Amek des fin 70’s un écho à bande et une reverb analogique. En revanche, le mix a été réalisé sur ordinateur!

On est une sacrée bande de potes avant tout .Le fait de partager un projet commun qui soit une passion, ça a forcément renforcé les liens entre nous.

Komodor

Le travail sur les voix est assez impressionnant, conférant à l’album une force et une puissance d’évocation et de magnétisme. Il lui confère aussi un aspect live. Comment avez-vous conjugué le travail en studio et le caractère brut et direct des chansons ?

Merci beaucoup. Contrairement à l’Ep où nous étions davantage focalisés sur l’instrumentale, on a cette fois-ci décidé de mettre plus en avant les voix, de davantage les assumer. Nous nous sommes beaucoup inspirés de “Slade” et de “Sweet” dans l’énergie. On s’est également rendu compte que le fait de chanter à double voix ramenait beaucoup de dynamisme et d’harmonies en studio comme en live, on s’éclate à le faire !

Vos goûts en matières de musique ont-ils évolué ?

Oui on est aussi fan de Toto… Haha On adore la scène actuelle mais toujours dans la même veine rock, des groupes comme The Hellacopters, Jim Jones, Blues Pills, Howlin jaws, Dewolff, Graveyard, Les Grys Grys, The Red Goes Black, Mansion’s Cellar, Moundrag nous influencent énormément.

La musique vous a-t-elle permis de comprendre des choses sur vous-même et sur le groupe?

Quand tu passes des journées de 14h à jouer non stop dans une salle mal ventilée et collée comme des sardines, ça crée forcément des liens haha. On est une sacrée bande de potes avant tout. Le fait de partager un projet commun qui soit une passion ça a forcément renforcé les liens entre nous.

Dans le film Presque célèbre consacré à un groupe de rock des années 70, le rock critic Lester Bangs joué par Philip Seymour Hoffman fait plusieurs apparitions et il prononce notamment cette phrase : « La musique, vous savez, la vraie musique – pas seulement le rock and roll – elle vous choisit. ». Partagez-vous l’avis de Lester Bangs ?

On ne peut pas dire que le “rock” nous a choisi haha. Quoiqu’il en soit, quand il a effleuré nos tympans pour la première fois, cela ne nous a clairement pas laissé indifférent ! Très bon film soit dit en passant !

Vous vous êtes produits le 3 décembre aux Trans à Rennes, un lieu emblématique. Comment avez-vous vécu ce concert ?

C’était incroyable! On a encore un peu de mal à redescendre, on a surtout hâte aux prochains concerts d’espérer revivre la même chose ! Le public était chaud bouillant ainsi que la superbe équipe d’accueil ( qu’on remercie encore). Pour nous c’était des conditions optimales pour passer un super moment sur scène.

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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