Nicolas Schickler – Bassiste

Fraternité

Si j’en suis là aujourd’hui, c’est sûrement grâce à mon frère.

J’avais douze ans et lui vingt-et-un ans, il a toujours eu une passion pour la musique, surtout pour le rock et le métal. On vivait encore tous les deux chez nos parents puis, un jour, il fit l’acquisition d’une guitare et d’une basse, et forcément, cela a titillé ma curiosité.

Malheureusement pour moi, interdiction formelle d’y toucher ! Etant donné que j’avais pour fâcheuse habitude de détruire malencontreusement tout ce qui lui appartenait, soit disant…

Etant fan de groupes comme Kyo, AqME ou Indochine à mon jeune âge, je souhaitais moi aussi pouvoir imiter mes groupes favoris… qu’à cela ne tienne ! J’attendrais qu’il parte travailler chaque jour pour m’adonner à ma nouvelle lubie après l’école, sous l’aile attentive de ma mère qui gardera gentiment mon secret.

J’avoue avoir forcément été attiré par la guitare en premier. Au bout de quelques heures, cet instrument du diable était incompréhensible… trop de cordes, trop de cases, d’accords… Flemme ! Je me suis alors naturellement dirigé vers la basse qui me semblerait plus facile d’accès, et ça a été un coup de coeur direct, une évidence !

J’ai alors commencé à jouer chaque jour, m’entrainer, reproduire des mélodies à l’oreille. Jusqu’au jour où mon frère est rentré plus tôt du travail, a entendu le bruit venant de sa chambre et m’a passé un savon comme jamais (J’ai bien évidemment continué de jouer chaque jours dans son dos par la suite haha) !

Un jour, il m’a surpris à nouveau, mais il a compris que je faisais très attention et a remarqué que ce que je jouais n’était pas si inaudible et plutôt cohérent. C’est à partir de là qu’il me donna son accord et me prit sous son aile en m’aidant à apprendre des morceaux de groupes comme Nirvana, The Smashing Pumpkins ou encore HIM.

Crédit : Bruno Liénard

Absolution

Les années passent, j’ai maintenant quinze ans. Un jour, sans le savoir, mon frère me fera écouter un morceau qui changera ma vie et ma conception de la musique : Time is Running Out de Muse.

C’est instantanément devenu mon groupe phare avec l’album Absolution. Les lignes de basse et les sonorités sortent complètement de ce que j’ai l’habitude d’entendre, je tombe sous le charme et un nouveau monde s’ouvre à moi !

Je me suis rapidement mis en tête d’apprendre à jouer tout l’album par coeur, avant de m’empresser d’aller écouter le reste de la discographie sortie auparavant.

Je m’entraine énormément afin de maitriser mes morceaux préférés, et au vu de mes progrès  rapides malgré mon jeune âge, mon frère me propose de m’intégrer à son projet musical actuel en tant que bassiste.

C’est à partir de mes seize ans que j’apprends à jouer en groupe, c’est totalement différent que de jouer des morceaux qu’on connait, seul dans sa chambre. J’ai du mal avec la composition au début donc mon frère m’aide et me donne des conseils pour réussir à me placer et à jouer en rythme.

Je prends vite le pli, on compose assez rapidement et on répète chaque semaine dans les locaux du Noumatrouff et c’est grâce à ça, que j’ai pu jouer mon premier concert sur la grande scène de cette célèbre salle du paysage alsacien.

Les Luciens

Malheureusement, l’aventure avec mon frangin s’arrête à mes dix-huit ans. Je passe environ un an sans projet, j’en profite donc pour me perfectionner et travailler mon instrument seul dans mon coin, toujours autodidacte.

C’est à mes dix-neuf ans que je tombe par hasard sur une annonce, un groupe cherche un bassiste. The Lucians, un groupe de rock qu’Edouard, actuel guitariste de Shilly Shaelly a monté avec des potes à lui. A fond dans le rock / hard rock à cette époque, je décide donc de postuler à l’annonce et le groupe de joyeux lurons réponds par la positive. J’arrive donc à l’audition et rencontre donc toute la bande, ça accroche direct, j’avais travaillé à l’avance mais le niveau est bien plus élevé que ce que j’ai pu faire jusqu’à présent et me pousse donc dans mes retranchements.

Je décide donc de prendre deux ans de cours de solfège pour me perfectionner et comprendre comment fonctionne vraiment la musique.

Le temps passe et je travaille de plus en plus en direct avec Edouard, qui lui est issu du conservatoire, il a énormément à m’apprendre et j’évolue donc naturellement à ses côtés. Au bout de quelques années à évoluer avec The Lucians, nous faisons la rencontre du groupe Inuendo et donc de Luca, nous adhérons rapidement avec ce dernier, décidons de nous séparer de notre chanteur et de recruter Luca. Mais cela ne durera qu’un temps avant de signer la fin de The Lucians.

Crédit : Shilly Shaelly

A brand new men

Plusieurs années s’écoulent, entre temps les membres de The Lucians se sont dispersés, il ne reste qu’Edouard à la guitare, notre batteur et moi. Après de nombreux essaies de styles musicaux allant de la pop jusqu’au jazz, nous abandonnons tous ces projets les un après les autres sans réel aboutissement, on cherche notre style afin de savoir dans quelle direction se lancer.

Nous avons tous des goûts musicaux et influences différentes à ce moment, les miennes ayant évoluées, sont principalement Shaka Ponk, Royal Blood et toujours Muse évidemment !

On finit par tous tomber d’accord sur un style alliant le rock et l’électro, mais il nous manque une chose essentielle à ce moment : un chanteur. C’est là que nous décidons de recontacter Luca, qui adhère au projet instantanément. Shilly Shaelly naîtra de cette fusion d’influences différentes les unes des autres. Rock, métal, musiques électro, pop, et même quelques délires rap / hip hop..

Je m’inspire désormais de groupes comme Starset, Twenty One Pilots, Imagine Dragons ou Maroon 5, sans oublier Muse, qui bercent aujourd’hui mon quotidien.

Je pense que notre morceau qui me parle le plus aujourd’hui est Dark Conversation, le titre éponyme de notre dernier EP, car on passe vraiment par différentes phases d’émotions tout au long de la chanson. Il représente tous les univers que j’aime, mêlant colère, mélancolie, douceur, harmonies et envolées lyriques.

https://shillyshaelly.bandcamp.com/track/dark-conversation

Pour aller plus loin, découvrez la biographie de SHILLY SHAELLY :

Alliant sans concessions la pureté du rock aux infinies possibilités de l’électro, les cinq musiciens de SHILLY SHAELLY guident nos pas dans une introspection sombre et dramatique. Au rythme d’une batterie puissante, de guitares accordées à la baisse et de vibrations synthétiques envoutantes, ce voyage aux inspirations filmiques est raconté par des voix sensibles, énergiques et audacieuses, à la recherche de leurs limites.

L’aventure scénique du groupe culmine en 2019 lorsqu’il est élu lauréat du tremplin Le Chien à Plumes, ce qui lui offre la chance de fouler la scène du même festival à Langres et de décrocher une dizaine de concerts dans les mois suivants. Dans la continuité de leur single I Wanna Get Out, le groupe enregistre leur nouvel EP Dark Conversation, qu’il défend pendant l’été 2021 à l’occasion de  quatre concerts : Le Grillen à Colmar, le Festif’Thann, le festival Rock’n’Bock et le Vach’ de Rock à Nancy.

Retrouvez l’interview de SHILLY SHAELLY menée par Cultures Sauvages :

La publication a un commentaire

  1. blouin

    super texte continues comme ça

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