J’aime être seule,
J’aime le silence,
J’aime la lenteur,

J’aime les mouvements subtils de mes origamis suspendus au plafond de ma chambre et bercés par le vent,

La pièce doit être mal isolée, tant mieux.

J’aime la lumière douce que le ciel blanc dépose sur les murs et les objets.

J’aime ce petit quartz rose qui me remplie d’émotion lorsque je le regarde et le dépose dans ma main.

J’aime qu’aucune autre dimension n’existe excepté l’instant présent.
J’aime comme toutes mes cellules s’émeuvent lorsque mon flot de pensée devient lac paisible.

J’aime cette sensation de calme et de gratitude absolus, à la portée de tous les êtres humains qui prennent le temps

de se taire et de prêter attention.

J’aime quand le soleil embrase la colline puis disparait, comme le clou d’un spectacle exubérant et insaisissable.

J’aime l’intelligence de toute cette organisation divine et harmonieuse,
J’aime me dire que je ne suis rien dans l’immensité de l’univers.

J’aime avoir gagné la course et,
J’aime avoir l’honneur de côtoyer d’autres vainqueurs.
J’aime savoir que je suis responsable de mes émotions et que par conséquent,

il est en mon pouvoir de ressentir ce que je décide.
J’aime être la création et la créatrice.

J’aime douter même si le doute m’enivre, que faire d’autre lorsque l’on sait si peu de chose sur l’essence de la vie ?

J’aime être dans la lune plutôt que dans une société fictive

Faite de conventions et d’assujettissements, crées par une poignée d’individus et collectivement validés.
J’aime ma lucidité qui me permet de ne pas confondre cette fiction avec la réalité.
J’aime avoir choisi une voie en adéquation avec qui je suis malgré les risques et la précarité.

J’aime mes angoisses même si elles me réveillent la nuit.

J’aime être encore vulnérable et sensible comme un humain dans une société de machines.
J’aime avoir imaginé et conçu Oceya seule et vouloir l’emmener loin malgré la peur des gens et de la critique.

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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