Edouard STAAD – Guitare      

Un Père

Fan incontesté de groupe de rock/hard rock tel que AC/DC, Judas Priest, Saxon, j’en passe et des meilleurs, mon père me baigne toute ma jeunesse dans ce torrent de musique endiablée.

Il avait lui-même toujours été plus ou moins proche de la musique, principalement grâce à sa carrière d’agent de sécurité, où il sécurisait certaines de nos belles scènes françaises pour des artistes, son temps  où il était garde du corps et a eu l’occasion de travailler pour notre regretté Johnny Hallyday, ou bien encore, sa période où il produisait avec un ami à lui le groupe de hard rock, Warning.

Comment, après tout cela, ne pas donner le gout de la musique à son fils !

Une période  classique

Lors de mon 5ème anniversaire, mon père me laisse choisir mon premier instrument qui fut, à son grand étonnement, le violon.  Malgré tous ses efforts, le rock passe à la trappe quelque temps et la musique classique berce mon apprentissage, m’apprend la rigueur et est le déclencheur d’une vraie passion pour la musique !

Plusieurs années se passent où je jongle entre solfège, musique de chambre, orchestre. Toutes ces activités égayent ma curiosité, me donnent  une soif de connaissances et une envie de toujours pousser plus loin mon instrument. J’étais tellement captivé que j’en « oubliais » souvent mes devoirs de classe.

Crédit photo : Emmanuel Pagand

Un Retour aux sources

Alors certes Mozart, Bach, Smetana c’est génial, mais à mes 13 ans le naturel revient au galop et je décide enfin de me mettre à un instrument que mon père s’empresse de m’offrir, une guitare.

J’ai alors la chance de tomber sur un professeur qui me partage avec passion son expérience et me fait découvrir nos grands guitar heroes tels que Joe Satriani, Steve Vai, Jeff  Beck et plein d’autres du genre. La maîtrise qu’offrent ces guitaristes me fascine, leur aisance me bouleverse.

Un jour me marque particulièrement, celui de l’instant où je rentre dans la pièce de mon professeur qui au même moment écoute le célèbre solo de Van Halen se trouvant  sur l’album Beat it de Michael Jackson.  À partir de ce moment-là  je n’ai eu qu’une idée en tête, bosser pour réussir à le jouer !

Une indépendance

Je suis maintenant capable d’exécuter la plupart des morceaux qui me plaisent mais plus le temps passe, plus je commence à sentir une insatisfaction à seulement reproduire mes chansons préférées. Je m’équipe donc en MAO, lance mon logiciel, démarre le clic et laisse libre cours à mon imagination.

Je deviens accro à cette liberté qu’offre la composition et rapidement j’ai eu envie de partager mes créations en montant un groupe de rock/hard rock assez déjanté et typé seventies, nommé The Lucian’s.

Premières scènes, premières sueurs !

À cela se rajoutent des moments de fun, de découvertes et de rencontres.

Crédit : SHILLY SHAELLY

Un résultat

Quelques années plus tard j’ai le plaisir de voir naître Shilly Shaelly, un groupe qui m’a permis de m’exprimer à ma guise alliant le rock, le métal, de petites connotations rap et une belle influence classique avec certains morceaux plus orchestrés.

C’est également une belle collaboration avec des personnes venant de plusieurs univers et amenant chacun à leur manière ce petit plus qui rendait, à nos yeux, le projet vraiment intense et captivant.

Le titre qui me transporte le plus est clairement We Lost Some Time, il me rappelle un peu mon parcours mais, même si je ne suis clairement pas encore arrivé au bout du voyage qu’est la musique, son évolution est évidente et il se termine sur un sentiment d’aboutissement, on se sent accompli.

https://shillyshaelly.bandcamp.com/track/we-lost-some-time

Pour aller plus loin, découvrez la biographie de SHILLY SHAELLY :

Alliant sans concessions la pureté du rock aux infinies possibilités de l’électro, les cinq musiciens de SHILLY SHAELLY guident nos pas dans une introspection sombre et dramatique. Au rythme d’une batterie puissante, de guitares accordées à la baisse et de vibrations synthétiques envoutantes, ce voyage aux inspirations filmiques est raconté par des voix sensibles, énergiques et audacieuses, à la recherche de leurs limites.

L’aventure scénique du groupe culmine en 2019 lorsqu’il est élu lauréat du tremplin Le Chien à Plumes, ce qui lui offre la chance de fouler la scène du même festival à Langres et de décrocher une dizaine de concerts dans les mois suivants. Dans la continuité de leur single I Wanna Get Out, le groupe enregistre leur nouvel EP Dark Conversation, qu’il défend pendant l’été 2021 à l’occasion de  quatre concerts : Le Grillen à Colmar, le Festif’Thann, le festival Rock’n’Bock et le Vach’ de Rock à Nancy.

Retrouvez l’interview de SHILLY SHAELLY menée par Cultures Sauvages :

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