Un récit, un conte, un confession, un aveu, une thérapie, une poésie ?
Une lecture qui happe, qui donne envie de se laisser engloutir.
Une écriture hypnotique qui fascine et possède l’esprit, pour le meilleur et pour le pire, tour à tour et tout en nuances, phrase à phrase, mot à mot.
Une écriture qui bouleverse et révèle le réel, de dévoilements en dévoilements, en filigrane ou en mots poignants, les dévoilements se révélant de plus en plus démolissants.
Emmanuel Régniez est l’auteur au Tripode de Notre Château (2016), Madame Jules (2019). Une fêlure (2021) est son nouveau livre, son nouveau récit, où il dit la fêlure originelle, la faille intérieure, la brèche dont on ne sait réellement parler…
Des aveux de chute d’un peu plus de cent dix pages ?
Tout commence dans la lumière d’une enfance idéalisée… Une liste de souvenirs romanesques, romantiques, poétiques, apparemment parfaits. Écrits comme un texte parfait. La mémoire fait parfois le ménage qu’elle souhaite, la passion pour la littérature sauve les âmes.
Puis, les mots nous plongent brutalement dans les ténèbres du réel. Le texte devient peu à peu un conte, lucide et glaçant, cherchant à cerner la fêlure, au cœur du « processus de démolition ».
Qui ne sait que toute vie est un processus de démolition ne peut pas écrire. Je peux écrire.
Une fêlure, Emmanuel Régniez
Une lecture poignante, juste et salutaire
« Ce que je vais vite apprendre et expérimenter, c’est la fêlure, c’est l’impression d’être brisé, quelque part, de l’intérieur, et que chaque pas que je fais peut contribuer à casser un peu plus mon vase intérieur de porcelaine. »
Une fêlure, Emmanuel Régniez
Faire émerger et revivre la fêlure pour la tuer ? Pour vivre avec elle, malgré elle ? Pour s’en libérer ?
Un salut qui est la littérature, « la vraie vie ».
Un salut qui s’inspire de Perrault, d’Andersen, de Fitzgerald, ou encore de Tolstoï, entre autres.
« Dire ce qui ne peut être dit. Raconter l’irracontable. Oui, il peut. Oui, il doit. Il le fait, car la littérature peut tout, car les mots sont grands et sont beaux. »
Une fêlure, Emmanuel Régniez
La littérature comme posture, comme mystification, comme témoignage, comme coup de poing, comme renaissance ?
Cette lecture est une littérature en tout point salutaire.