Attention, ce classement est tout à fait subjectif.

Croisant l’œuvre d’Eiji Yoshikawa (La pierre et le sabre et La parfaite lumière), vérité historique et propre écrit du héros, Takehiko Inoue nous narre la vie et la quête de perfection qu’arpenta Miyamoto Musashi , samouraï du XVIIème siècle.

Apprentissage du katana, de la philosophie, de la peinture, de la calligraphie, la vie de Musashi fut riche et variée. Aussi, Inoue joue avec toutes les techniques de dessin qu’il est possible d’exploiter dans un manga (qui est principalement en noir et blanc) : lavis, plume, pinceau… mais développe aussi un découpage des plus pertinents pour marquer des scènes de bataille sanglante ou des scènes de contemplation apaisée.

Ce manga qui compte 37 tomes est en passe d’être définitivement inachevé. En effet, l’auteur est atteint du même blocage que son personnage. A savoir, que nous reste-t-il à faire quand on a la sensation d’avoir atteint l’essence de notre art et que de cette finitude nous parvient un incommensurable ennui, une mélancolie, une dépression…

Aussi, depuis 2014, Inoue ne dessine plus rien… Il n’empêche que ces 37 tomes sont tous plus sublimes les uns que les autres !

Chef d’œuvre absolu de Katsuhiro Otomo nous narrant un monde post-apocalyptique, les ravages de la religion, la destruction de l’homme par l’homme, conflit géopolitique, expérience génétique, rien ne vous laissera indifférent dans ce manga, surtout pas le dessin absolument sublime d’Otomo qui, dans sa première vie, fut architecte et se régale avec des projections de villes futuristes détaillées et fourmillantes.

Qu’est-ce qui pousserait aujourd’hui quelqu’un à devenir enseignant ?

Le héro du manga de Toru Fujisawa, Eikichi Onizuka a la réponse : pécho des meufs et enfin, à 21 ans, perdre sa virginité !

A cette motivation peu commune s’ajoute que le sieur Onizuka ne connait rien à l’enseignement. Ancien furyo (voyou), tout ce qu’il connait, il l’a appris de la rue, de ses combats épiques et des animes (c’est un otaku, soit un geek).

A travers ce personnage haut en couleur et un humour dévastateur, Fujisawa nous offre un nouvel éclairage sur la société japonaise, la pression dont subisse les jeunes et son système éducatif qui devrait vous permettre de relativiser si vous aviez encore aujourd’hui une certaine rancœur envers un prof de votre jeunesse…

On réduit souvent l’héroïc-fantasy aux Seigneurs des Anneaux ou, plus récemment à Games of Thrones. Mais ce genre comporte en son sein des sous-genres, tel que la dark fantasy et en la matière, Berserk en est la pierre angulaire.

Dans un monde médiéval où seule la force compte, suivez les aventures de Guts au sein de la troupe de mercenaires des Faucons.

Durant plusieurs tomes, nous sommes confrontés à un dessin au sens du détail pratiquement maladif tant Miura va loin mais voilà qu’il dépasse tout suite à une éclipse solaire.

A partir de là, monstre, démon, fée, sorciers apparaissent rendant cet univers encore plus violent et cela, c’est sans compter sur Guts qui devient un véritable berserker, ivre de sang et de rage !

Un manga à ne pas mettre dans toutes les mains mais dans le récit fouillé vous transportera bien loin du havre réconfortant de la Comté.

Les Japonais ont souvent été friands de l’Histoire de la vieille Europe. Que l’on pense à Princesse Sarah, Rémi sans Famille ou encore La Rose de Versailles (le titre de l’anime était Lady Oscar), l’exotisme de notre continent les fascine.

Cela continue avec ici Arte.

Ce shojo s’inspire librement de la peintre de la Renaissance Artemisia Gentileschi.

Certes, nous sommes bien loin de la vérité historique concernant Artemisia mais à travers Arte, on voit la véritable vie des femmes florentine, de la société patriarcale et surtout de la formation d’un peintre à cette époque.

Un manga intelligent, raffiné et permettant d’élargir le point de vue sur notre propre histoire.

Premier succès de Yoshihiro Togashi et coup de maître.

Ce shônen raconte l’histoire de Yusuke Urameshi, un furyo qui, contre toute attente, s’est sacrifié pour sauver un petit garçon.

Cela n’était pas prévu par les instances célestes, aussi, il revient à la vie et devient un détective qui doit combattre des démons.

Au-delà de ce speech de départ, c’est la caractérisation des personnages qui est superbe. Aucun des grands méchants de la série sont véritablement méchants. Leurs raisons sont légitimes au vu de leur histoire personnelle et le dessin, le découpage, les chapitres s’enchaînent à un rythme effréné.

De plus, ce manga possède le meilleur tournoi d’arts martiaux tout manga confondu !

Second grand succès de Togashi.

Avec ce manga, Togashi réinvente le genre shônen et développe un univers riche et possédant ses propres règles.

De plus, via l’histoire de Gon, Kirua, Kurapika et Léolio, vous finirez par vous demander qui sont les véritables monstres…

Parodie de super-héros et du genre shônen, ce manga allie des dessins sublimes à un humour irrésistible.

Cet humour est traduit par le héros Saitama, l’homme le plus fort du monde. A l’instar de Musashi et Inoue, Saitama est profondément mélancolique car, à son niveau, plus aucun ennemi n’est un défi pour lui…

Manga inspiré de la saga de jeux vidéos Dragon Quest, ce manga vous transportera dans un univers d’héroïc fantasy où un groupe de héros (le guerrier, le sorcier, le mage, le héros, le monstre) s’uniront pour contrer Ban, le dieu du mal.

Cette quête sera l’occasion de porter une réflexion sur la parentalité, l’héritage, l’amitié, le courage et l’esprit chevaleresque.

Voilà certainement le meilleur manga actuel !

Shingeki no kyojin (ou L’attaque des Titans) vous transportera dans un univers médiéval stempunk dans lequel l’humanité s’est replié derrière des remparts pour survivre aux Titans, des êtres humanoïdes gigantesques et débiles qui passent leur temps à manger les humains.

En tout cas, ça, c’est ce que vous croyez lire…

On ne spoilera rien mais sachez que, même si le dessin présente des faiblesses, l’histoire deviendra, il est certain, un modèle qui sera suivi, copié mais jamais égalé !

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