Découvrez Aurélie Delahaye, l’autrice d’Embrasser l’inconnu et Donne-moi la main Menino, à travers une série de textes dans lesquels elle nous fait plonger dans son univers.

Voici le troisième volet.

Écrire, c’est… quand l’inspiration vient ? Ou quand on est à son bureau chaque jour, et que l’inspiration sait qu’elle peut venir nous visiter ? Après avoir essayé le chaos de la première option, j’ai finalement choisi la deuxième.

Une fois la décision prise de se donner rendez-vous quotidiennement pour écrire, reste à trouver le lieu.

Quand la maison n’est pas extensible, il faut ruser…

En premier recours, il y a le café. Certains diront qu’ils ne savent pas écrire autrement qu’au milieu du brouhaha. D’autres déchanteront. Les cliquetis des cuillères au fond de la tasse de café, les « bonjours » joviaux qu’on adresse aux habitués, les gens qui entrent et sortent, rythmant la matinée, seront autant de distractions qui empêcheront de se mettre à la tâche.

Passons au salon ! Mais quel écrivain aime qu’on lui jette un regard par-dessus l’épaule pendant qu’il écrit ? Je n’en connais aucun. Pour certains, même, une simple présence fait hérisser le poil et rend toute concentration impossible. Alors on met un réveil aux aurores, lorsque le monde dort encore, on se nourrit de cette paix du matin, que l’on transforme en mots, en idées. La page blanche se remplit. Jusqu’à ce que le corps fatigue. Le réveil sonne, mais plus personne ne répond.

Un jour, il faut se rendre à l’évidence : il faut « une chambre à soi » pour bien écrire. S’approprier l’espace, disposer ses grigris, savoir que nos écrits nous y attendent, et avec eux, la foule de personnages qu’on y a créés.

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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