Découvrez Aurélie Delahaye, l’autrice d’Embrasser l’inconnu et Donne-moi la main Menino, à travers une série de textes dans lesquels elle nous fait plonger dans son univers.

Voici le deuxième volet.

Dans ce monde il faut aller vite. Produire, même lorsque rien ne nous y oblige, à part nous-même. Avancer, se secouer, donner à voir. Organiser, fêter, mettre en place, faire rêver.

Vite, vite, il faut se bouger !

Mais nos rêves, où s’en sont-ils donc allés, pendant que nous étions si pressés ?

Sans l’errance, comment se réinvente-t-on, se dépasse-t-on ? Comment trouve-t-on de nouveaux chemins, de nouvelles manières d’être ensemble, et d’être tout court… Comment fait-on sortir de nous les mots, les histoires qui sauront nous surprendre et surprendre l’autre ?

Faire un pas de côté. Se laisser aller. Accepter que rien ne vienne, et que ce rien soit déjà quelque chose.

Je fais son éloge, mais non loin de l’errance, il y a le doute. Lorsque j’erre, j’ai parfois le sentiment d’être en panne. Je me demande si ce que je tente de faire naître mérite vraiment d’exister. Accepter l’errance, c’est reconnaître que toute création mérite maturation. Se rappeler aussi que le plaisir reste le meilleur moteur, que le naturel est la meilleure voie à suivre.

L’errance, le plaisir, le naturel, le doute. Tout se mélange jusqu’au jour où l’on s’aventure sur ces sentiers inconnus, qui pourtant nous sont si familiers. Quelque chose est en train d’éclore.

Antoine

S’il fallait résumer ma vie, je dirais que je suis un mélange entre Laure Adler, Droopy et Edouard Baer.

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