Découvrez Sophie Mosser, harpiste et artiste de cirque dans le domaine de la danse aérienne. La harpe fait partie de sa vie depuis maintenant plus de 25 ans, la danse aérienne depuis 5 ans, après être passée par le contemporain et la danse classique indienne. Elle travaille notamment avec son partenaire de scène, Vincent Grobelny, dans leur compagnie Les Aéronotes.

Découvrez-la travers une série de textes et de photos dans lesquels elle nous fait plonger dans son univers.

Voici le premier volet.

Qu’est-ce qui fait qu’on devient musicien ? 

Peut-être l’incapacité à parler avec des mots… Le besoin de partager quelque chose avec des gens, ces gens qui sont tellement difficiles à aborder, qui paraissent si compliqués… Le coup de foudre total pour la musique, ce truc qui est tellement beau, et qui vaut bien la peine qu’on lui donne tout, qui vaut bien la peine de passer par-dessus les peurs, les jugements… L’envie de se perdre dans quelque chose de beaucoup plus grand que soit. 

Alors, le temps d’un morceau, on transforme tout ce qu’on a en soi, les peurs, les colères, les déceptions, le manque, la solitude. Et, miraculeusement, on peut le rendre beau. Un instant, tout disparaît, ne reste que la joie immense, la connexion avec les gens présents, et la beauté du son. 

Puis, un jour, l’envie d’arrêter de se cacher derrière un instrument. L’envie de vivre encore la musique d’une autre manière. Et, sur la magie des rencontres, le son devient mouvement. On s’envole, et ça devient aussi indispensable que la musique. 

Quelles que soient les secousses de la vie, sans se soucier des regards, trouver sur une scène ce moment qui semble parfait, où chaque chose est à sa place. Et soi aussi. 

Crédit photo : Marc Barral Baron

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