Chroniques littéraires
Besoin d'inspiration pour un titre, envie de découvrir de nombreux univers ou tout simplement de remplir sa pile à lire ?
Les chroniqueurs littéraires de Cultures Sauvages sauront répondre à votre fièvre de lecture, chacun avec son style sauvage.
Les articles récents
"L'arbre de colère", de Guillaume Aubin, aux éditions La Contre Allée
"Laisse-toi envelopper par les visions. Tu sais déjà voyager sur la terre, il te faut maintenant apprendre à voyager sous la peau".
Une ode à la nature, à la forêt, un bel hommage à la culture amérindienne et à la bispiritualité.
Un roman magistral peuplé de Longues-Tresses, d'Yeux-Rouges, de Barbes et de Chamanes, de meutes, de chants, de rituels, de vies.
Un roman initiatique, celui du combat de Fille-Rousse pour gagner sa liberté de disposer de son corps, d'être, tout simplement.
"P.M. Ziegler, peintre", de Noëlle Renaude, aux éditions Inculte
"La pintoche, comme il disait, ne risquait pas de mourir. Les peintres mouraient. La peinture, elle, survivrait quoiqu'il arrive et quoiqu'on lui prédise de funeste."
Un destin singulier qui semble universel.
Un roman qui dépeint la vie d'un peintre de manière étonnamment apaisée et même parfois presque joyeuse.
Un roman qui nous emmène admirer le « paysage d'une vie » passée le pinceau à la main, avec tous les mystères et non-dits que cela peut comporter.
La beauté en retrait, modeste, belle, observatrice, aimante, comme la plume de l'auteure.
"Au printemps, on coupe les ailes des oiseaux", de Marion Guénard aux Éditions de l'Aube
Le récit d'une jeunesse sacrifiée, muselée dans sa colère après avoir ouvert une brèche de liberté, un drame peut-être encore trop méconnu de l'opinion publique internationale.
Un moyen de comprendre et analyser les suites du "printemps arabe" et un fervent hommage à toutes celles et ceux, qui, malgré la répression qui ensanglante un pays, continuent à s'accrocher à ce qui reste de leur rêve révolté.
"Ordure", d’Eugene Marten, préface de Brian Evenson, chez Quidam éditeur
Une histoire horrible et prenante qui se déroule aux États-Unis, mais pourrait se passer dans n'importe quelle mégalopole où les déchets et les rebuts s'amoncellent loin des regards.
Un roman américain enfin traduit en français où les ordures sont littéraires, les phrases ciselées et les mots taillés mêle si sales, ne sont pas sans rappeler certains romans de Ballard ou Bret Easton Ellis, quand le réel est mis à nu sans sa perversité, comme dans les films de David Lynch ou Abel Ferrara.
"L'apparence du vivant", de Charlotte Bourlard, aux éditions Inculte
"Monsieur Martin est tombé au pied de la cheminée. Ça fait cinq ans. Il s'est agrippé au divan, puis il a flanché. Madame était en train de préparer des pains perdus. Elle a appelé les secours. Les pains perdus ont cramé, monsieur est devenu un légume. Elle n'a jamais voulu le lâcher. Elle veut continuer à l'aimer."
Le thème de la mort tient dans ce premier roman un rôle central. N'est-ce pas le cas de toute vie ?
Même s'il pourrait sembler un peu lugubre, le scénario tient parfaitement la route et on est emporté dans ces pages par une danse macabre non dénuée d'humour noir !
Un premier roman radical, emportant d'embaumement, de crémation, de taxidermie, prenant jusqu'à la dernière recette qui sonnera comme un bouquet final !
"Le carré des indigents", d'Hugues Pagan, Rivages/Noir
Un roman de la noirceur sociale, une immersion caustique et touchante dans le monde des oubliés et dans la police, une plongée dans une nuit intense, un parfait roman noir à la fois tragique et brillant, intense,
et complexe, empathique et touchant, un portrait radioscopique d'une société embarquée dans la nuit.
Les villes de papier ( Une vie d'Emily Dickinson) de Dominique Fortier
Dans son essai Les villes de papier, Dominique Fortier nous fait traverser une vie puissante et fascinante, celle d'Emily Dickinson. Une vie-corps, une vie-papier, une vie-chambre. Toute la force de cet essai vient de sa capacité à créer des lignes de fuite, des lignes de vies bruissantes et souterraines. Elle ne signe donc pas une biographie au sens classique, mais plutôt une fiction poétique sur cet autre en nous qui parle et qui regarde le monde.
Mauvais joueurs de Joan Didion
Dans son roman Mauvais joueurs, Joan Didion travaille la page blanche comme un espace double, ambivalent. Les quatre-vingt-quatre chapitres qui constituent le roman sont autant de tentatives douces et brutales de faire entendre la voix de personnages en quête de sens.
TOP 20 DES LIVRES DE 2021
MON TOP 20 DES LIVRES DE L’ANNÉE 2021.
"Sidérations" de Richard Powers, Actes Sud
Ce roman juste et beau interpelle, sidère, dans les meilleurs sens du terme, et nous habite...
Ecologie, neurosciences et astrobiologie s'entremêlent.
Un roman incroyablement documenté pour nous faire changer de regard sur tout.
Un ascenseur émotionnel, une sirène écologique, un cri au droit à la divergence ou la différence, un appel à la compassion, à l’empathie et une ode à l'envie infinie de savoir tout ce qu'on peut apprendre.
Le son du moment
Le livre à lire
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« Sortir au jour », Amandine Dhée, Éditions La Contre-Allée16 janvier 2023/0 commentaire
Le film / la série à voir
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Retrouver les lumières des origines27 août 2022/
L’interview à voir
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Interview d’Herman Düne9 novembre 2022/
La lecture à écouter
La playlist à écouter
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La Playlist du Noumatrouff #1 – avril 202220 avril 2022/
L’émission à écouter
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Interview de Last Train22 septembre 2022/
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« Sortir au jour », Amandine Dhée, Éditions La Contre-Allée16 janvier 2023/
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« Anna Thalberg », Eduardo Sangacia, Éditions La Peuplade15 janvier 2023/
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